Identifier la présence

La présence effective de termites dans une construction est établie de façon définitive dans le cadre d’un état parasitaire. Cette démarche est effectuée comme n’importe quel autre diagnostic immobilier par des professionnels habilités. Pour le profane, des indices permettent toutefois de suspecter l’action de ces insectes. Pour rappel, on a affaire à des xylophages qui se prémunissent du contact avec la lumière et l’air et attaquent dans les structures profondes. Leur mode d’action impacte toutefois sur l’aspect des surfaces sous lesquelles ils évoluent. C’est là qu’il faut pister les signes. Parmi ceux-ci, la fragilisation inexpliquée d’une structure boisée dans la construction doit éveiller les soupçons. Un choc peut faire céder un fragment de boiserie ou une plinthe. L’apparition à la surface des murs de bosselures de forme allongée doit faire penser au creusement éventuel de galeries. Les plafonds et les plâtres peuvent aussi être le siège de minuscules trous noirs qui doivent faire penser à cette éventualité. A moins que l’on ne soit simplement témoin au moment de l’essaimage.

C’est alors un ensemble d’individus de la population qui s’envolent depuis les fentes des murs. Nous savons que les termites rencontrés en France sont de différentes espèces. Chacune a aussi ses propres façons d’attaquer. La forme des dégâts causés peut donc être un indice supplémentaire quant au type de termites auquel l’on a affaire. Le capricorne, par exemple, affectionne les menuiseries, les lambris et les charpentes. Les trous visibles en surface ont une forme ovale faisant près de 8 à 10mm. Une mince pellicule de bois sépare les galeries, creusées au ras des ouvrages, de la partie aérienne. Cette pellicule a une apparence bombée, parfois striée. Cela correspond à l’espace occupé par les déjections et les vermoulures. De petits tonnelets beiges correspondent aux déjections. Des grignotements étouffés sont perceptibles si l’on colle l’oreille près du siège de leur attaque.

Les vermoulures laissées par l’hespérophane constituent des tonnelets de couleur jaune clair. L’état du bois en surface rappelle également celui constaté dans l’attaque du capricorne des maisons. Des stries sont observées en surface du bois, résultat des coups de mandibule. Les galeries de forme ovale sont toujours parallèles au fil du bois. La présence de trous de 2 à 4mm laisse supposer la présence de grosses vrillettes. Leurs galeries sont plutôt circulaires et des vermoulures de consistance granuleuse, en forme de lentilles, s’entassent à. Semant des trous encore plus petits, le lyctus ne peut cacher sa présence si l’on découvre ses vermoulures. Un amas conique de très fine poudre rappelant la fleur de farine est associée directement à son action, alors que la surface ne trahit aucun dommage. La petite vrillette opère comme sa voisine plus grosse et libère une vermoulure granuleuse. Ces signes devraient conduire à la plus grande prudence. Aviser immédiatement les services préfectoraux habilités est la démarche qui s’impose en vue d’une investigation plus poussée.

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